La vie et la mort de Kodak.

La vie et la mort de Kodak.

Marion Essig
Kodak a été le plus grand de l’industrie photographique… jusqu’au jour où l’entreprise est tombée au bas de l’échelle. Kodak n’a pas su prendre un virage et a dû survivre à son erreur. Retour sur son histoire et sur ce qui a causé son effondrement.
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© Kodak

L’histoire de Kodak    

En 1881, George Eastman fonde Kodak Eastman. La société veut s'attaquer à la fragilité des plaques de verre servant à la photographie. En 1888, John Carbutt invente un système plus résistant à base de nitrate de cellulose. George offre ensuite le produit au public et aux amateurs de photographie. Leur slogan, « You press the button, and we do the rest », démontrait la facilité d’utilisation et la simplicité de leurs appareils. 

En 1976, la société était considérée comme la plus grande de l’industrie. Kodak vendait 85% des appareils photo et 90% des pellicules photographiques. Les films étaient leur produit le plus vendu sur le marché. 

Un an plus tôt, Steven Sasson, ingénieur chez Kodak, invente l’appareil photo numérique. La vente de pellicule lui rapportant assez, la compagnie déploie peu d’efforts à la commercialisation de cette nouvelle technologie.

Durant les années 1990, la technologie numérique commence à être développée par ses concurrents comme Fuji, Canon ou Nikon. Ils comprennent l’urgence d’innover au niveau de leurs produits et offrent des appareils issus de la dernière technologie aux consommateurs. Tout cela, en prenant conscience du marché de l’époque. Une avancée difficile à rattraper pour Kodak. 

En 2001, pensant s’adapter à l’industrie, l’entreprise achetait Ofoto, un site Internet permettant de partager des photos. Une trouvaille faite juste avant l’arrivée de Facebook. Contrairement au géant américain, Kodak s’en est servi pour inciter les utilisateurs à y imprimer leurs photos. Ils ont manqué une opportunité, qui aurait pu tout changer, de si près… La fin de l'histoire ? La faillite de Kodak en 2012. 

Myopie optimiste 

Mais pourquoi laisser passer une telle opportunité ? D’après le Harvard Business Review, on pourrait considérer ça comme de la myopie optimiste, c’est-à-dire de se concentrer sur une perspective optimiste et en oublier le futur. Autrement dit, une personne pourrait se concentrer sur certains aspects positifs d’une situation, mais « ignore » toutes les embûches potentielles.¹ Dans le cas de Kodak, aveuglée par son succès, la société avait complètement négligé l’arrivée de la technologie numérique… et il était trop tard.

Rappelons que le modèle numérique de Steve Sasson (ingénieur pour Kodak) existait déjà, mais la firme n’avait pas pris le temps de le développer plus que cela. Kodak a préféré se concentrer sur le succès de ses pellicules, au lieu de commercialiser la simplicité du numérique. 

"Remarquer quelque chose" et "en faire quelque chose" sont deux choses complètement différentes.
Scott D. Anthony, Harvard Business Review 

Bref, comme on dit chez Perrier Jablonski, vous n'êtes pas obligé de changer, mais vous n'êtes pas obligé de survivre. Si vous ne pensez pas à ce qui tuera votre entreprise, quelqu'un d'autre le fera. Restez allumés. Soyez ouverts. Restez innovateurs. Soyez prêts à réagir au changement.

Ce qu'il faut retenir

En 1975, Steven Sasson, employé chez Kodak, invente la caméra numérique. Kodak, trop préoccupée par le succès de ses pellicules photographiques, contrairement à ses concurrents — Fuji, Canon et Nikon —, n’apporte pas plus d’importance au développement de cette nouvelle technologie. Cette situation, considérée comme de la myopie optimiste, amène à la faillite de l’entreprise en 2012. Finalement, le succès vient à l’entreprise qui décide de s’adapter aux changements et le déclin suit celle qui l’ignore.

Marion est gestionnaire de projets chez Perrier Jablonski. Elle s’occupe de la bonne conduite des mandats, du respect des attentes de nos clients, des délais et des budgets. C'est un peu le chef d'orchestre des projets et c'est le point de référence autant pour les clients que pour l'équipe.
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Bibliographie et références de l'article

¹https://www.sharonspano.com/blog/personal-development/the-pros-and-cons-of-blind-optimism

²https://hbr.org/2016/07/kodaks-downfall-wasnt-about-technology#:~:text=Once%20one%20of%20the%20most,the%20rise%20of%20digital%20technologies

³ https://www.youtube.com/watch?v=eVrmFgvEnAA

⁴https://www.lesaffaires.com/techno/produits-electroniques/kodak-vend-des-activites-a-un-creancier/556929

⁵https://www.lesaffaires.com/bourse/nouvelles-economiques/kodak-bondit-a-wall-street/619831

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